lundi 28 février 2011

saga des Têtes à claques

Têtes à claques is a French-language humour website created on August 16, 2006. ... In 2007 Têtes à claques started pre-sales of its Region 1 DVDs. ... Lancée en 2006 sur le Web, puis diffusée sur la chaîne Radio-Canada, la série culte d’animation est-elle en passe de lasser. Anatomie d’un fulgurant succès avec son créateur, Michel Beaudet. ne pelle à neige munie d’un écran LCD pour déblayer en regardant la télé. Une tapette à mouches à claquer en rythme sur sa bedaine pour faire saillir les abdos. Un épluche-patates qui, incroyable, permet d’éplucher les patates. Il fallait y penser, Uncle Tom l’a fait. Ce vendeur de téléachat aux dents démesurées n’est jamais à court de laïus promotionnels absurdes. C’est une tête à claques, figure phare de la série éponyme. Le vent de folie des Têtesaclaque est né d’un pet de grenouille. Un raccourci qui résume les débuts hasardeux de ce phénomène. Petit rappel pour les profanes : en 2006, un ancien publicitaire québécois, Michel Beaudet, a envie de concevoir une émission éducative en stop motion (animation image par image). Fasciné par le travail des studios Aardman (Wallace et Gromit, Chicken Run), il déchante rapidement. « Je perdais un temps fou pour animer les yeux et la bouche des personnages, alors j’ai filmé mon visage pour l’incruster par ordinateur sur les têtes en pâte à modeler. »

C’est cette technique improvisée qui donne aux Têtes à claques leur impayable air de famille. En phase de tests, Beaudet improvise ses textes : « Je disais des niaiseries, et ça a fait rire tous mes copains. » Le fameux sketch des batraciens pétomanes voit ainsi le jour, premier d’une longue série de clips –plus d’une centaine à ce jour. Beaudet montre sa patte de publicitaire : personnages marquants, sens de la formule, goût du gimmick. « Les Têtes à claques, c’est une déformation de mon métier, une production de contenu rapidement ­consommé », reconnaît-il. Parmi ses personnages loufoques en proie aux tracas du quotidien, on trouve de tout, du policier benêt au gamin facétieux, en passant par un génie (de lampe) syndicaliste tenté par la grève du vœu. C’est tout de suite l’engouement pour Uncle Tom, Johnny Boy, Monique ou Captain Kung-fu.

Des chaînes de télé sont intéressées mais, impatient, Beaudet met ses créatures en ligne. C’est un tabac. Lancé le 16 août 2006, le site tetesaclaques.tv accueille plus de 3 millions de visiteurs en trois mois. Le Québec compte près de 4,8 millions d’internautes, on peut donc parler de triomphe. Très vite assisté par deux animateurs chevronnés, Hugo Caron et Simon Parizeau, Beaudet fait d’abord tourner sa petite entreprise de chez lui, à Boucherville, près de Montréal. « On travaillait dans mon sous-sol. Le matin, je descendais, ils étaient déjà là, à prendre le café. » Aujourd’hui, sa boîte de production, Salambo, a des bureaux, du personnel, de vrais studios.

« Il faut vivre au Québec pour comprendre à quel point les Têtes à claques ont été un phénomène ­culturel. Après quelques mois seulement, des expressions entendues dans les capsules ont fait leur apparition dans le langage populaire. Pas une journée au bureau sans que quelqu’un ne balance un ‘‘comment c’qui va mon Johnny Boy  !” Un vrai culte », raconte Dominic Arpin, journaliste spécialiste du Web, basé à Montréal. Des rubriques culturelles aux pages écono­miques, les médias québécois couvrent sans relâche cette success-story, attisant l’hystérie qu’eux-mêmes dénonceront plus tard.

La France embraye, car les internautes français ont vite succombé aux délires de Beaudet. Au point qu’ils représentent aujourd’hui plus du quart des visiteurs. Après la chaîne publique Radio-Canada qui achète les droits de diffusion, c’est Canal + qui sort le chéquier. La chaîne cryptée est d’ailleurs le tout premier média (québécois inclus) à contacter Beaudet. Elle diffuse les sketchs le dimanche après-midi, en clair, en version sous-titrée. Mais surtout pas doublée ! Car l’accent québecois hypertrophié est sans conteste l’une des raisons du succès de ces animations, autant, sinon plus, que l’humour, d’une finesse parfois discutable. Pas question donc de traduire les jurons « tabernacle » par des « putain ».

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