mercredi 21 mai 2008

Les Têtes à claques devant les tribunaux

Les casquettes Uncle Tom, les ouvre-bouteilles Raoul et les autres produits dérivés des Têtes à claques pourraient bientôt disparaître des étagères. Salambo Productions, propriétaire et productrice des Têtes à claques, a déposé mercredi dernier en Cour supérieure une requête en injonction interlocutoire contre Calego International, écrit le quotidien La Presse, vendredi. Dans la requête, Salambo demande à Calego de cesser de produire et de vendre ses produits dérivés ou d'en faire la publicité. Elle exige aussi que Calego lui remette tous ses produits dérivés, incluant les matériaux de productions, les moules et les emballages, faute de quoi, elle demande qu'ils soient détruits, avec preuve à l'appui. Le contentieux, souligne La Presse, a commencé au début de l'été. Selon une entente conclue en mars dernier, Calego devait assurer la mise en marché des produits dérivés des Têtes à claques jusqu'au 30 juin 2009.Salambo soutient que Calego aurait refusé à plusieurs reprises de suivre le processus d'approbation stipulé dans le contrat. Par exemple, Salambo n'aurait pas reçu pour approbation les échantillons de pré-production ou de production.

La mention du «copyright» n'aurait notamment pas figuré sur certains t-shirts. Calego aurait aussi mis en marché des produits dérivés non approuvés ou de "qualité inacceptable". De plus, Calego n'aurait pas remis les rapports de vente ou de comptabilité et n'aurait pas payé les redevances selon le délai prévu.En juin dernier, des représentants de Salambo auraient rencontré Stephen Rapps, président de Calego. Salambo se serait alors plainte de certains produits dérivés non conformes ou non approuvés.Le 3 juillet, Salambo révoquait le droit de Calego de produire et de mettre en marché les produits fautifs. Le même mois, une entente de rétrocession Retrocession Phase-Out Agreement était conclue et les articles violant les termes de l'entente devaient être rappelés et retirés du marché avant le 31 août. Calego devait aussi arrêter de développer et de vendre des t-shirts des Têtes à claques. Salambo allègue que Calego n'aurait pas respecté cette entente de rétrocession. Toujours selon la requête, les représentants de Salambo auraient essayé sans succès de rencontrer les représentants de Calego en septembre. Le 10 octobre, Salambo résiliait par courriel son entente avec Calego. Deux jours plus tard, Calego avisait qu'elle contestait cette résiliation.Le 29 octobre, les avocats de Salambo envoyaient finalement une mise en demeure à Calego. Calego aurait l'intention de continuer à vendre les produits dérivés des Têtes à claques jusqu'à l'expiration du contrat, en juin 2009.

Michel Beaudet = Têtes à Claques.TV

À moins d'avoir été dans le coma au cours de la dernière année, impossible de ne pas avoir entendu parler du phénomène créé par le concepteur publicitaire Michel Beaudet avec ses capsules absurdes mettant en vedette Uncle Tom, Raoul, le pilote, Monique et Lucien. Plus d'un an après la mise en ligne de tetesaclaques.tv, le principal intéressé s'étonne encore du succès des capsules qu'il a créées sans trop y penser: "J'ai écrit les clips Halloween et Willi Waller dans un avion, très rapidement, et les gens les ont tout de suite adorés", raconte-t-il pour illustrer à quel point le succès de ses capsules auprès du public n'a rien de calculé: "On a parfois un bon feeling concernant un clip mais, en général, on est incapable de prévoir la réaction des gens", affirme celui qui n'a pas pour objectif de faire rire les gens à tout prix avec les Têtes à claques.

On pourrait même dire que le rire n'est pas un ingrédient essentiel lorsqu'il crée une capsule: "Quand j'écris, j'essaie de rendre le dialogue le plus vrai possible. Je n'essaie pas d'écrire des textes de stand-up avec des punchs toutes les deux lignes. Je dirais même que la formule derrière les capsules est née d'un accident, car j'écrivais mes textes avant tout pour qu'ils fonctionnent sur le plan technique. Par exemple, le premier "Johnny Boy" ("Aye Johnny Boy, on s'en va au Café des éclusiers", ça vous dit quelque chose?) est à moitié improvisé, mais les gens ont tripé dessus. J'ai donc tenté de garder cette spontanéité-là, de ne pas sur-écrire mes textes", dit-il. En fait, ajoute Michel, la magie des Têtes à claques se produit toujours durant le tournage: "Quand je mets mes fausses dents et que je place ma tête dans la guillotine (pour le tournage, s'entend), c'est là que ça se passe. J'improvise beaucoup dans la plupart des capsules."

Tête à Claque n'ont plus l'attrait de la nouveauté

Ça devait arriver. Le phénomène allait s'essouffler, perdre de son amplitude, c'était écrit dans le ciel ou plutôt dans le peek incroyable qui portait cette étrange bibitte aux nues du net, il n'y a pas si longtemps. Justement parce que le succès fut si rapide et si fulgurant, la chute risquait d'être aussi brutale que l'ascension. " Si l'entreprise continue de cette façon, les Têtes à claques ne seront plus là dans les prochains mois ", avertit André Richelieu, professeur de marketing à l'Université Laval et expert en gestion de marque cité dans le magazine les Affaires du 1er novembre. Quand la bande des têtes à claques de Michel Beaudet est arrivée sur le net, ce fut la surprise et le succès automatique. Puis, l'irrésistible montée en popularité de Raoul, Johnny Boy et Uncle Tom et ses Willy Wallers. Les talks-shows, les reportages, TLMP, la machine est en marche et grave! «Ils» sont partout!

Or, au moment où Beaudet est plus occupé à gérer le succès et donner des entrevues qu'à écrire des capsules... elles sont un peu moins bonnes, font remarquer quelques langues sales. Mais qu'importe, les médias sont à broil et le site bat des records. Quand les premières bébelles des Têtes à Claques apparaissent dans les dépanneurs, certains commencent à être agacés. On dirait alors que les langues sales se multiplient au même rythme que les cossins. Quand Radio-Canada, avec de l'argent publique annonce qu'elle achète la série de Beaudet à fort prix (et pour trois ans!), les langues se délient et protestent. Est-ce un bon placement de la société d'État que de payer pour quelque chose qui était gratuit sur Internet et dont on venait de faire un DVD en plus? Pas sûr.

mardi 20 mai 2008

Les têtes à claques de retour

Il a fallu quinze petites minutes. Quinze minutes pour que je fasse sauter le serveur des Tête à claque hier. Après la diffusion de mon reportage au bulletin de 17h, des milliers d’internautes se sont rués sur le site, une bousculade qui a fait crouler le serveur. Tellement, que la compagnie qui héberge le site a décidé d’attribuer TROIS serveurs aux Tete a claque. Ça devrait tenir maintenant. En passant, un petit scoop, Michel Beaudet m’a annoncé qu’une nouvelle capsule allait être mise en ligne aujourd’hui. Les familiers reconnaîtront tout de suite la voix et les mimiques de Michel Beaudet, le créateur des Têtes à claques. Au téléphone, Michel Beaudet m’a confirmé qu’il a bel et bien signé une entente

Très rapidement, le site internet des Têtes à claques devient le point de ralliement des initiés ; rendez-vous toutes les semaines pour télécharger avec impatience la nouveauté des Têtes à claques. Le bouche à oreille aidant, la popularité des clips de Tête à claques explose ! Et quel succès ! Le clip de L’Halloween a consacré les Têtes à claques, les transformant aussitôt en icône de l’humour. Beaucoup de projets à venir pour eux : une version anglaise des sketchs, les Têtes à claques à la tv … Fiers de leur ambition et de leurs talents, the sky is the limit !