dimanche 23 octobre 2011

L'autre télé, c'est maintenant le web

Le «vieux» slogan de Télé-Québec ne saurait mieux s’appliquer qu’au web. Tout a commencé par Michel Beaudet. En désespoir de cause, le créateur des Têtes à claques, qui n’arrivait pas à trouver de diffuseur pour sa série humoristique, s’est finalement résigné à la transporter sur internet. Succès nstantané, comme on le sait, mais ce qu’on ne savait pas, c’est que son geste ferait école. Aujourd’hui, non seulement le web est devenu dans presque tous les pays un banc d’école pour des centaines de jeunes comédiens et des dizaines d’auteurs et de réalisateurs, mais c’est aussi pour plusieurs la porte d’entrée de la «grande» télévision. Comme pour celle-ci, les divers fonds d’aide ont même accepté qu’on pige dans leurs cagnottes pour créer de nouvelles séries. Parce qu’elles sont diffusées sur internet plutôt qu’à la télé traditionnelle, plusieurs de ces séries sont vraiment interactives.

UN SUCCÈS QUI SE POURSUIT EN FRANCE
Les têtes à claques fut la première à se retrouver sur l’écran d’une télévision généraliste. On les a présentées à la SRC avec un succès mitigé, mais elles continuent de faire merveille sur Canal+ en France et à Télétoon. Si tout se passe comme prévu, une séquelle, Au pays des Têtes à claques, comprenant huit épisodes d’une demi-heure, sera diffusée sur Canal+ et Télétoon au début de l’an prochain.

Comment survivre aux week-ends a trouvé le chemin de TVA après 39 épisodes de huit minutes chacun diffusé sur le web. On a réaménagé toutes ces courtes comédies pour en faire 10 épisodes d’environ 24 minutes. Une autre Websérie dont on parle beaucoup, c’est Chroniques d’une mère indigne. Elle n’a pas encore trouvé le chemin du grand écran, mais on peut la visionner sur Toutv et sur YouTube.

MES COLOCS SUR M6
Le même phénomène se produit en France. Sur Dailymotion seulement, l’équivalent français de YouTube, les webisodes de Mes colocs ont été visionnés plus de six millions de fois. Ces capsules de quelques minutes mettent en scène quatre colocs: Valentine, étudiante en médecine, Sacha, un Russe qui passe toutes ses journées en sous-vêtements, Mustapha, un poète raté qui se prend pour un chanteur et Simon, un crack absolument pas doué pour la vie en société. La websérie, commanditée dès le départ par BNP Paribas, l’un des plus grands groupes bancaires du monde, fait si bien sur le Web que M6 doit lui trouver une place à son antenne dès l’an prochain.

DES FESTIVALS SPÉCIFIQUES
J’ai déjà dit tout le bien que je pense de Libtv, en particulier des extraordinaires «topos» Ramesh, personnifié par l’humoriste André Sauvé. Les séries de Libtv, contrairement à la plupart des autres, ne sont pas disponibles pour tous. Il faut être connecté à Illico web pour les visionner. Pour l’instant du moins… On peut tout de même voir des extraits sur YouTube.

Il n’est plus permis de douter de l’intérêt et de la pérennité des Webséries. À preuve, on leur consacre maintenant de grands festivals, à commencer par le Los Angeles WebFest qui a eu lieu du 25 au 27 mars. Le week-end dernier, c’était au tour de Marseille, en France, d’accueillir le meilleur de la production mondiale de webséries. À Marseille, 22 Webséries de 12 pays différents étaient en compétition. Malheureusement, pour des raisons que je ne m’explique pas, on n’a retenu en compétition aucune websérie canadienne. Ce n’est pas normal.

samedi 15 octobre 2011

Têtes à claques sur RFI

« Têtes à claques », au pluriel, c’est le nom d’une production publicitaire originale, qu’on doit à un Québécois, Michel Beaudet, et qui a eu hier les honneurs du journal le Monde. En effet ce quotidien sérieux consacre toute une page à ce site original et au DVD qui vient de paraître : de nouvelles images, de nouvelles animations originales, au service le la publicité, de drôles d’animations qui mêlent dessin et images réelles, et présentent des têtes bizarres. De là le titre, bien choisi : têtes à claques.

L’expression existe et elle a un sens spécial en français, même si elle n’est pas particulièrement flatteuse. Si l’on traite quelqu’un de tête à claques, c’est qu’on le pense un peu trop sûr de lui, vaniteux, aimant se pavaner, et se faire voir, narcissique, c’est-à-dire s’occupant beaucoup de sa petite personne, et étant certain qu’elle est extrêmement importante.

C’est donc celui qu’on a envie de claquer qu’on appelle une tête à claques ; et le claquer, dans ce sens, c’est le gifler, le souffleter comme on disait jadis, lui envoyer une beigne, une mandale, une baffe, une mornifle, une tarte, une torgnole, ou même, si on veut doubler la dose, un aller-retour.

On le voit les mots familiers, voire argotiques, ne manquent pas. Et ça se comprend : ce geste violent déborde du cadre des bonnes manières et des rapports courtois, comme la langue familière déborde des cadres de la langue surveillée.

Mais revenons à notre expression : une tête à claques semble attirer, susciter les claques. Cette formation se retrouve-t-elle dans d’autres exemples ? Quand on n’est pas tête à claques, on est tête à quoi ? Eh bien, pas à grand-chose, il faut bien le dire. Le titre de l’article du Monde l’indique bien d’ailleurs, puisqu’il fait référence à Michel Beaudet, comme « tête à succès ». En effet tout semble sourire à ce publicitaire inventif, mais, la formule « tête à succès », si elle est très compréhensible et qu’elle lui va comme un gant, n’existe pas en français en tant qu’expression toute faite.

samedi 1 octobre 2011

Les TAC sur Canal+!

Et voilà. Il suffit qu'on parle d'un truc ici et paf, ça devient un phénomène. Entre le fan de Britney qui grâce à nous (et à quelques millions d'autres personnes, certes) a signé un contrat avec une chaîne, et ces petits canadiens qui de la quasi confidentialité finissent sur Canal+, Fluctuat est vraiment prescripteur de tendances. Plus sérieusement, Canal+ a donc acheté les droits de diffusion et de ventes de DVD des Têtes à claques, énorme phénomène du web canadien et désormais mondial, dont les sketches passeront en clair sur la chaîne cryptée à partir du mois de janvier.
Allez, voici l'incontournable Willi Waller :